Notre équipe
Jérémy Gobé
Artiste, fondateur et PDG
L'artiste va à la rencontre des ouvriers sans ouvrages et des matières sans ouvriers, des objets sans usage et des ouvrages non façonnés. Au fil de ses expositions en France (Palais de Tokyo, CENTQUATRE-Paris, Fondation Bullukian, etc.) et à l’international (Bass Muséum Miami, Hangzu China Muséum, Shanghai Yuz Museum, etc.), ses œuvres proposent une reconnexion avec la nature.
A l’instar du verbatim d’Auguste Rodin : "un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé, il le continue", Jérémy Gobé, s'inspirant des savoir-faire anciens, imagine des solutions globales aux problématiques contemporaines.
Le travail de Jérémy Gobé traduit une vision d’un art dans la vie. En savoir plus
Julien Brosse
Entrepreneur et juriste
Juriste en droit des affaires, Julien Brosse accompagne des entreprises dans leur développement et dans le management de leurs innovations. Après des recherches doctorales à l’université de Montréal / HEC en droit du management stratégique des titres de propriété industrielle, Julien fonde la légal tech Ipocamp, première solution française de protection de propriété intellectuelle blockchain. Aujourd’hui, il met au service d’entreprises à impact sa double expertise économique et juridique.
Elisabeth Caravella
Collaboratrice artistique
Élisabeth Caravella est artiste et cinéaste diplômée de L’École Européenne Supérieure de l'Image, des Arts Décoratifs de Paris et du Fresnoy, Studio National. Son travail, exposé en France et à l’étranger, est à la frontière entre art contemporain et cinéma. Elle réalise des installations vidéo ainsi que des films de fictions expérimentales inspirées par la cybernétique et les nouvelles technologies. Depuis 2018, son œuvre Howto participe à l’exposition itinérante Computer Grrrls initiée par le HMKV à Dortmund et la Gaité Lyrique à Paris.
Claire Durand-Ruel
Mécène et conseil en stratégie et du développement
Juriste de formation, Claire Durand-Ruel a participé durant une vingtaine d'années au pilotage de la coordination entre Autorités politiques et Industriels français, dans le cadre de la vente de grands biens d’équipements en Amérique du nord et au moyen Orient. Collectionneuse par ailleurs, Claire exerce désormais son activité dans la découverte et la promotion de la jeune scène française d’art contemporain au travers de sa plateforme ATTITUDE laquelle assure, selon les projets qu’elle accompagne, conception globale, cohérence de discours, éthique et soutien financier.
Notre histoire
INTUITION
2010
Résident de Jérémy Gobé, 2012
bureau d'atelier, sangle de tapissier et clous, 110 * 80 * 100 cm
Corail Restauration, 2013
Chevilles de chantier, squelette de corail et meuble de récupération.
Vue d’exposition « Meltem » au Palais de Tokyo. Collection Chasse-Spleen.
Afin de préserver les savoir-faire et industries voués à disparaitre, l’artiste Jérémy Gobé crée des œuvres à partir de matières offertes par les ouvriers d’usines fermées et/ou en fermeture.
À la même époque, il chine chez Emmaüs des objets du passé qu’il pourrait mettre en lumière et connecter à des enjeux contemporains. Il y découvre des coraux ; immédiatement fasciné par ces sculptures de la nature, il décide de prolonger celles-ci avec différents matériaux tels que de la céramique, des chevilles de chantier, du tricot etc., et étudie ces structures complexes de manière quasi scientifique.
Suivant son esprit, se crée un lien entre disparition du tissu corallien, élément vital du cycle naturel de notre planète et paupérisation du tissu industriel et des savoir-faire en France, très souvent support de maintien de la vie locale.
2017
Jérémy Gobé est invité par l’association lyonnaise HS-Projets à participer à l’édition clermontoise 2018 du Festival International des Textiles Extraordinaires. Sur place, il choisit de s’inspirer d’un savoir-faire traditionnel de la région Auvergne Rhône-Alpes : le point d’esprit, motif traditionnel de dentelle au fuseau du Puy-en-Velay. Ce motif, créé il y a plus de 400 ans, ressemble à s’y méprendre au dessin d’un des squelettes coralliens qu’il utilise dans le cadre de ses expérimentions.
Et si cette dentelle pouvait contribuer à sauver les coraux ?
Lui vient une idée : réfléchir à un support en dentelle pour stimuler la régénération corallienne. Les scientifiques cherchent depuis longtemps un support (ou substrat) pour capter plus de larves, support dont ils estiment qu’il doit présenter les trois caractéristiques suivantes : rugosité, souplesse et transparence. La dentelle en coton du Puy répond à ces critères ; elle est en plus biosourçable, biodégradable et biomimétique.
Jérémy Gobé lance son premier protocole de recherche pour tester la compatibilité entre cette dentelle et des anémones, puis des boutures et enfin des larves de coraux.
EFFISCIENCE
2018 à 2019
Les résultats des premiers essais initiés en 2017 sont prometteurs, mais le coton n'est finalement pas la matière la plus écologique (besoin en eau, localisation des cultures, …). De plus, Jérémy Gobé comprends que ceux qui œuvrent pour le corail doivent paradoxalement utiliser des matériaux toxiques pour aider ce dernier : colle époxy et supports en plastique pour le bouturage, récifs artificiels en béton (le ciment est le premier producteur de C02, responsable du réchauffement climatique), …
il met alors au point un programme de Recherche, Développement et Innovation (RDI) associant art & science qu’il baptise Corail Artefact. Ce programme a pour but de développer et fournir des solutions écologiques à ceux qui oeuvrent pour le corail.
Il comprends la création de deux materiaux innovants :
• BCA, un biopolymère 100% made in France, bio-sourcé et bio-assimilable, enrichi en éléments naturels propices au développement des coraux.
• CCA, un béton écologique décarboné 100 % made in France, sans extraction, métaux lourds, clinker ni sable.
et leurs applications pour les aquariums et le in situ :
• un système de bouturage inédit
• des modules de reconstruction des récifs disparus
• un capteur pour les larves et gamètes
2019 à 2020
Jérémy Gobé poursuit la structuration de Corail Artefact et constitue une première équipe.
Il réalise pour la première fois des sculptures / structures en CCA. Ce test permet de montrer que ces structures sont propices à l’accroche, la fixation pérenne et la reproduction de cnidaires (famille regroupant coraux, anémones, méduses…), sans dégager aucune substance toxique.
2020 à 2022
Afin de poursuivre le développement de corailartefact, les partenaires et prestataires sont renouvelés.
Jérémy Gobé initie le développement d'échantillons d'une dentelle inédite qui associe tissage en biopolymère et imprégnation d'éléments naturels favorisant la croissance des coraux. Ces échantillons sont testés en aquarium extérieur d'eau de mer en Guadeloupe et les premiers résultats sont encourageants.
En parallèle, il finalise la formulation de son BCA et en produit des premières bobines pour impression 3D. Il réalise alors des prototypes de système de bouturage qui sont testés en aquarium avec des fragments de coraux.
De nouveaux essais de structures en CCA avec un design optimisé sont également lancés .
Ces nouveaux tests permettent à Jérémy Gobé de déposer et obtenir son premier brevet portant sur son système de bouturage inédit mettant en jeu son BCA.
2022 à 2023
Les essais initiés l'an passé ont permis à Jérémy Gobé de déposer deux nouveaux brevets. L'un pour la formulation de son BCA et l'autre pour celle de son CCA. Il a ainsi obtenu son second brevet portant sur son biopolymère. Le dossier de son CCA est toujours en cours d'instruction. Il poursuit également les essais d'extrusion de son BCA en fil fin pour le tissage de dentelle et la réalisation de son support pour les larves de coraux. Pour la première fois, des système de bouturage en BCA et une structure en CCA sont acquis, utilisés et installés de manière pérenne par une institution internationale : l'Aquarium de Paris Trocadéro. Jérémy Gobé est au même moment invité à intégrer le conseil scientifique de cette institution.
RESILLIENCE
2024 à 2025, en cours
Jérémy Gobé a finalisé de nouvelles versions des produits existants et de nouvelles solutions. L'objectif est de tester le tout In vivo mais également In situ, en partenariat avec le fonds de dotation Nausicàa et L'Institut Polynésien du Biomimétisme.